dimanche 21 juillet 2013

RALLYE CYCLO DE LA 20e MONTÉE DE LA BONETTE

À JAUSIERS (ALPES DE HAUTE PROVENCE)

Au mois de mai, avec Marie-Ange, nous avions tenté de gravir notre premier col à plus de 2000 m en commençant par le plus petit des "2000" en France, le Col de Pailhères, dans les Pyrénées, qui culmine à 2001 m (petit en altitude mais pas en dénivelé ni en pourcentages!)! Les congères sur la route en avaient décidé autrement et le projet ne put aboutir.
➜ voir l'article : Col de Pailhères fermé!

En ce mois de juillet 2013, changement de décor et d'ambition! Nous voici dans les Alpes, à Barcelonnette pour défier cette fois le plus haut des sommets routiers français: la Cime de la Bonette, 2802 m, en passant par le col du même nom, à 2715 m d'altitude! Puisque le plus petit nous a refusé l'accès, nous commencerons par le plus grand! Na!

Marie-Ange dans l'ascension du Col de la Bonette

Pour ce faire, nous avions décidé depuis quelques mois que nous participerions à une randonnée FFCT: le Rallye Cyclo de la Bonette, qui célébrait cette année sa 20e édition. Deux parcours étaient proposés, tous les deux sous forme d'aller-retour :
  • La montée depuis Jausiers, 48 km et 1589 m de D+.
  • Les deux ascensions, nord puis sud, Jausiers - Saint-Étienne-de-Tinée et retour, 104 km et 3230 m de D+.
Une seule montée nous semblant très largement suffisante pour un premier "2000", nous avons opté pour le petit parcours. En revanche, nous sommes partis en vélo de Barcelonnette, ce qui nous a permis d'arriver au pied du col déjà échauffés. Au total, cela nous aura fait un peu plus de 70 km et 1667 m de D+.

Profil du Col de la Bonette depuis Jausiers

Le samedi 20, nous avions déjà fait l'aller-retour Barcelonnette-Jausiers, afin de repérer les lieux et de prendre nos engagements à l'Office de Tourisme: 10 €uros par personne, l'engagement comprenant également le repas pris en commun à l'arrivée, quel que soit le parcours choisi. La bonne surprise à l'arrivée, c'est que pour ce prix-là, nous recevrons en cadeau un polo avec un écusson "Vallée de l'Ubaye / Ubaye-bike" et un bandana façon "pirate", avec une inscription souvenir "20e Montée de la Bonette 2013".

En repérage à Jausiers, la veille de la montée : début de la route de la Bonette. Le vélo est jaune et vert, c'est un signe!

Le dimanche matin, quand nous démarrons de Barcelonnette, il fait encore nuit. Lumières obligatoires.

Le soleil se lève à peine sur la vallée de l'Ubaye

11 km nous séparent du départ de la rando, devant l'Office de Tourisme de Jausiers. Bien que nous ayons déjà nos engagements, nous sommes obligés de repasser par le départ officiel pour obtenir nos cartes de validation et les faire tamponner.

Et c'est parti pour 24 km d'ascension.

Départ du Col de la Bonette : plus que 24 km de montée!

Tout au long de la montée, des panneaux nous renseigneront sur l'altitude, le kilométrage restant, la pente moyenne sur le kilomètre à venir. La pente moyenne sur l'ensemble de la montée est de 6,6%, le pourcentage maximal atteint les 12% mais sur une distance faible, la moyenne par kilomètre ne dépassant que rarement les 8%.

Le saviez-vous? Ce type de borne kilométrique à l'usage des cyclotouristes, qu'on retrouve maintenant dans de nombreuses ascensions, a été inventé par la Communauté de Communes de la Vallée de l'Ubaye en 1999.


Il est encore loin le sommet!

Le début de l'ascension se fait dans l'ombre car le soleil est encore bas, caché derrière les montagnes.

Ombre sur le début de l'ascension

Nous sommes peu nombreux sur la route, la plupart des participants ayant choisi de démarrer un peu plus tard. Nous en croiserons beaucoup en redescendant.

Ayant décidé de monter au rythme de Marie-Ange, je prends pas mal de photos. Les premières manquant de contraste, j'en ai choisi quelques-unes de plus lumineuses, prises plus haut dans la montagne. A ce moment-là, nous avons déjà dépassé les 2000 m! C'est une sensation bien agréable de franchir pour la première fois cette altitude en vélo.

Rien à ajouter…

Au cours de la montée, je bavarde avec un cyclo du coin que j'ai rattrapé. Il me dit qu'il fait l'ascension depuis fort longtemps et qu'il trouve le sommet de plus en plus haut chaque année. Il me donne aussi son sentiment sur les autres grands cols de l'Ubaye: la Cayolle, Allos, Vars... Renseignements qui me seront utiles pour d'aborder la suite de mon programme au cours des jours suivants.

Nous doublons ensuite une dame sur un vélo lourd, équipé de sacoches chargées, elle-même dotée d'un embonpoint conséquent. Je lui exprime mon admiration. Quel courage! La Bonette sur un vélo tout carbone, finalement, c'est facile en comparaison!!!

Un peu plus loin, nous rencontrons les photographes: une dame à la prise de vue, un monsieur pour donner la carte de visite... Ça me rappelle le Ventoux!

Encore plus loin, ce sont les marmottes qui nous accueillent, se signalant par leur sifflement caractéristique. C'est la première fois que j'en vois "en vrai" et ça me fait plaisir. J'essaye d'en photographier, mais mes photos seront décevantes. Il reste les souvenirs. C'est largement suffisant.

A plusieurs reprises, je regarde de tous côtés, me demandant où la route va passer. Elle est où, la cime de la Bonette? Pendant très longtemps, on ne la voit pas. En revanche, la caserne de Restefond est là. On ne doit plus être très loin du sommet. Et puis tout d'un coup, je l'aperçois…

La cime de la Bonette

A partir de là et jusqu'au col de la Bonette, à 2715 m d'altitude, la pente est relativement douce. Juste après le passage du col, un bénévole nous attend avec un petit ravito.

Le Col de la Bonette (2715 m)

Mais pour aller jusqu'à la cime, il reste encore un petit kilomètre à près de 9% de moyenne. Du raide! Marie-Ange me dit qu'elle n'ira pas plus loin. Elle a l'air fatiguée. J'insiste, sans succès. Alors j'y vais tout seul. Je monte par la route sud. Au sommet, échange de bons procédés, je photographie un groupe de motards italiens, puis l'un d'eux me prend à son tour en photo.

Comme nous avons décidé, avec Marie-Ange, de participer au Brevet des 7 Cols de l'Ubaye, je cherche une borne qui est sensée me permettre de valider ma carte... Je ne vois rien, alors je redescends. Au ravito, personne n'a l'air de savoir où peut se trouver cette borne, ni à quoi elle ressemble. Le mystère sera éclairci plus tard: la borne a été arrachée à la fin de l'hiver par un engin de déneigement et n'a pas encore été réinstallée. Un passage à l'Office de Tourisme de Barcelonnette nous permettra de faire valider cette ascension. J'apprends aussi qu'il s'agit de bornes munies de pinces identiques à celles utilisées pour les courses d'orientation. Ce sera plus facile de repérer les suivantes.

N'ayant pas renoncé à convaincre Marie-Ange, qui m'a attendu au ravito, je lui dis que ça vaut vraiment le coup de faire un dernier effort pour aller jusqu'à la cime, ne serait-ce que pour le panorama.

Panorama depuis la Cime de la Bonette, côté sud

Cette fois, j'arrive à la décider et j'y retourne une seconde fois avec elle, par la route nord, qui me semblera plus dure que la route sud. Il est vrai que, doublé par trois cyclos, j'ai essayé de m'accrocher et, pour la première fois au cours de la montée, j'ai senti que l'oxygène n'arrivait plus aussi bien que d'habitude dans mon organisme. J'en conclus qu'on commence à souffrir de la raréfaction de l'oxygène lorsqu'on produit réellement un effort. Sinon, au niveau du souffle — c'était une question que je me posais avant d'aborder la haute montagne —, j'ai trouvé que ça passait bien.

En ce qui concerne Marie-Ange, c'est au niveau des jambes qu'elle a eu une petite alerte sur le final. Au bord des crampes, elle a dû faire les 50 derniers mètres à pied.

La montée finale vers la Cime de la Bonette, peu après le passage du col, par la route nord

Au point culminant de la montée, à 2802 m d'altitude, on n'est pas encore réellement à la Cime de la Bonette (2860 m), qu'on ne peut atteindre qu'à pied. Le sommet de cette route qui revendique, abusivement semble-t-il, le titre de "plus haute route d'Europe", est matérialisé par une sorte de menhir. Marie-Ange m'y photographie à son tour lors de mon second passage.

Cime de la Bonette (2802 m)

La descente, bien que longue, ne pose pas de problème particulier. La route est plus large et plus belle que sur d'autres cols du coin, notamment les Cols de la Cayolle, d'Allos ou encore de Pontis.

A la fin de la descente, à proximité de l'Ubaye, nous cherchons un peu avant de trouver la salle des fêtes où aura lieu le repas.

Fin de la descente : nous retrouvons l'Ubaye, à Jausiers

On nous remet nos cadeaux. Et comme nous sommes parmi les premiers, les organisateurs ont le temps de bavarder avec nous et de nous raconter des tas de choses...

Il nous faudra attendre environ trois quarts d'heure avant le repas, mais ça valait le coup de patienter, ne serait-ce que pour la convivialité. En revanche, nous ne resterons pas pour le gâteau. Fort justement, les organisateurs ont décidé d'attendre l'arrivée de ceux qui sont partis sur le grand parcours. Il fallait bien que tout le monde profite de cette belle déco!

La 20e Montée de la Bonette, ça se fête! (Je précise, afin d'éviter tout malentendu que, pour Marie-Ange et moi, ce n'était que la première! Mais peut-être pas la dernière…)

Nous nous contenterons donc de l'emporter... en souvenir et en photo!

En tout cas, objectif premier "2000" : cette fois, c'est dans la poche!

Claude
Photos personnelles

LIENS :

➜ Tout sur notre séjour de juillet 2013 dans la vallée de l'Ubaye sur notre site.


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