jeudi 30 janvier 2014

NAISSANCE D'UNE PASSION : 12 JUILLET 1964

Puy de Dôme, 20e étape du Tour de France 1964

Cela fera 50 ans le 12 juillet prochain! 50 ans qu'est née ma passion pour le vélo! J'avais 9 ans.

Ce jour-là, j'ai vécu en direct ce duel Anquetil - Poulidor, mais je n'ai rien vu. Ce n'est que bien plus tard que j'ai découvert quelques images, dont celle-ci qui montre l'intensité du "mano a mano" qui opposa les deux champions français.

Anquetil et Poulidor au coude à coude!

Je n'ai rien vu car c'est en écoutant par hasard la radio que j'ai vécu cette fin d'étape d'anthologie.

Mes souvenirs personnels de cet instant sont peu nombreux. Je me souviens de l'endroit où j'étais... Je me souviens que j'ai tout de suite pris le parti de Jacques Anquetil, allez savoir pourquoi. Et je me souviens surtout de l'enthousiasme, voire de la fascination que j'ai ressentie.

J'avais oublié que le vainqueur du jour n'était pas Raymond Poulidor mais Julio Jimenez, un excellent grimpeur espagnol, et c'est en faisant quelques recherches sur Internet que j'ai retrouvé ce détail. Oui, malheureusement pour Julio, un simple détail occulté par l'intensité de la lutte pour le maillot jaune.

Par la suite, pendant de nombreuses années, j'ai été passionné par le Tour de France. J'ai lu des livres sur les champions de l'époque précédente (Bobet, Coppi...), sur l'histoire du Tour (à cette époque, je connaissais par cœur tous les vainqueurs depuis 1903)... J'adorais connaître les petites et grandes anecdotes... René Vietto donnant sa roue à Antonin Magne en 1934, le premier maillot jaune d'Eugène Christophe en 1919, le même Eugène Christophe obligé de réparer lui-même sa fourche sur le Tour de France 1913... Et bien d'autres histoires!

Et dès cette époque, la pratique du vélo m'a procuré un immense plaisir.
Le Tour a cessé de me passionner au milieu des années 90. Aujourd'hui, je ne me désintéresse pas totalement de la compétition cycliste moderne, mais elle ne me fait plus rêver.

En revanche, j'aime toujours autant le vélo! La chance que j'ai, c'est de pouvoir le vivre "en vrai" ce qui, à mes yeux, est bien plus enthousiasmant que d'en être simple spectateur...

Claude
Photos Internet



BONUS : Récits trouvés sur Internet...

TÉMOIGNAGE (Auteur inconnu) : « Ce jour-là, Poulidor met Anquetil à l'agonie... Le Normand avance souvent les yeux fermés, presque inconscient, épaule contre épaule, pour mieux cacher sa faiblesse passagère. Sublime comédie : Poulidor ne lui prendra que quelques secondes car il ne le lâchera qu'à 1 500 mètres du sommet. Dans la dernière étape, Versailles-Paris, Anquetil lui reprendra de quoi assurer son cinquième maillot jaune, avec moins d'une minute d'avance, après cent vingt-sept heures de course. »


AUTRE SOURCE : Texte de Stéphane Moccozet, publié le 12/07/2013 sur le site de France 3 "Auvergne"

« C'était le 12 juillet 1964. Ce jour-là, le sommet du puy de Dôme était noir de monde. Des milliers de spectateurs s'étaient installés sur le géant pour assister au final de la 20ème étape du Tour de France entre Brive-la-Gaillarde et le sommet auvergnat.

Ce jour-là, le peloton a parcouru 237,5 km et, à l'arrivée, c'est Julio Jiménez qui s'est montré le plus fort en attaquant dans la montée du puy de Dôme et en laissant sur place Federico Bahamontès, Raymond Poulidor et Jacques Anquetil. L'Espagnol a remporté dans les volcans sa deuxième victoire d'étape sur ce Tour 64 après un succès quelques jours plus tôt à Andorre mais ce qui est resté dans l'histoire de ce 12 juillet, c'est davantage le duel Poulidor/Anquetil.



Photo Internet

Quand les coureurs partent de Corrèze, Jacques Anquetil, maillot jaune, possède 56 secondes d'avance sur son dauphin. Il reste quatre dont un contre-la-montre individuel favorable à celui qui a déjà remporté quatre fois le Tour. Dans la montée vers le sommet, alors que Jimenez est pris en chasse par Bahamontès, Anquetil et Poulidor avance sur la même ligne. Le bitume défile sous leurs roues et rapprochent Anquetil d'une cinquième victoire finale. Mais à moins d'un kilomètre de l'arrivée, Jacques Anquetil craque et Raymond Poulidor en profite pour s'envoler. L'écart entre les deux coureurs se creuse à vue d'œil mais pas suffisamment pour que Poulidor puisse espérer remporter le Tour de France. Au sommet du puy de Dôme, il devance le maillot jaune de 42 secondes. Au classement général, les deux hommes ne sont plus séparés que par 14 secondes. »


AUTRE COUDE À COUDE ENTRE ANQUETIL ET POULIDOR

Deux ans plus tard, dans le Tour de France 1966, la rivalité entre les deux hommes semble se reproduire. Dès la première étape de montagne, dans les Pyrénées (10e étape, Bayonne-Pau), on les retrouve au coude à coude. Mais cette fois, l'issue sera différente. Aucun des deux ne portera la maillot jaune et la victoire finale reviendra à Lucien Aimar, équipier de luxe de Jacques Anquetil. Ce dernier ne terminera pas le Tour, tandis que Poulidor finira 3e.

Photographe : Jean TESSEYRE

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