vendredi 27 avril 2012

SUR LES ROUTES DE LA VUELTA… EN AVRIL 2012

SÉJOUR DANS LA PROVINCE D'ALICANTE

En ce mois d'avril 2012, où la météo s'est montrée peu clémente sur le territoire national, nous avons eu la chance de pouvoir passer près de 15 jours sur la Costa Blanca, dans la Province d'Alicante. Habitué aux températures estivales, j'ai trouvé le temps un peu frisquet et le vent plus violent et vif qu'en été... Mais le soleil a accompagné la plupart de nos sorties. Par rapport à ce qu'ont enduré nos amis restés en Île-de-France, c'était royal!

Soleil sur Altea

C'est ainsi que Marie-Ange et moi avons pu collectionner les ascensions de cols et sommets locaux, dans des conditions fort satisfaisantes.
➜ Mon inventaire des cols du coin : Marina - Ascensions

Énumérer ces ascensions peu connues sans autres explications ne présenterait guère d'intérêt. Mais au hasard de ces grimpettes, nous avons vu sur la route des inscriptions peintes, telles que "Valverde", nom du vainqueur de la Vuelta 2009, ou "Vuelta 2010".

Podium de la Vuelta 2009, avec Valverde au centre (photo Internet)

Notre curiosité aiguisée, nous avons fait quelques recherches sur Internet, et nous avons découvert que la "Vuelta" a emprunté récemment ces routes pour des étapes de montagne qui ont permis a des coureurs de renom de se distinguer. Deux étapes en 2009 et deux autres en 2010 se sont disputées sur ces pentes exigeantes.


ÉTAPES DE LA VUELTA, EN 2009 ET EN 2010

Ainsi, le 6 septembre 2009, la huitième étape du Tour d'Espagne conduisit les coureurs d'Alzira jusqu'à l'Alto de Aitana sur 205 kilomètres. Cette première étape de montagne fut remportée par l'Italien Damiano Cunego. Ce jour-là, Cadel Evans, quatrième de l'étape, prit la tête du classement général.

Le lendemain, 7 septembre, la neuvième étape, vit s'affronter les coureurs d'Alcoy à Xorret del Cati sur 188 kilomètres, avec entre autres une nouvelle ascension du Puerto de Tudons. Cette étape de montagne fut remportée par l'Espagnol Gustavo César Veloso. Alejandro Valverde, troisième de l'étape, prit pour quelques secondes la tête du classement général et la conserva jusqu'à l'arrivée finale. Cadel Evans termina troisième de cette Vuelta, David Moncoutié étant le meilleur grimpeur.

David Moncoutié, meilleur grimpeur de la Vuelta 2009 (photo Internet)

L'année suivante, le 5 septembre 2010, se déroula sur ces mêmes pentes une belle étape de montagne de la Vuelta 2010 (huitième étape). Contrairement à ce qui s'était passé en 2009, où Valverde, futur vainqueur de la Vuelta, avait conquis le "maillot or" lors de la 9e étape, ce ne fut pas l'occasion d'une bataille "au sommet" entre le futur vainqueur, l'Italien Vincenzo Nibali, et ses dauphins sur le podium. En revanche, ce fut l'occasion pour David Moncoutié de remporter une belle étape.

Le lendemain, le 6 septembre, lors de la neuvième étape entre Calpe et Alcoy, le Français se montra particulièrement à son avantage sur les cols de la journée puisqu'il se plaça dans les trois premiers à l'occasion des sept passages au sommet comptant pour le maillot de meilleur grimpeur. Même s'il ne termina que 4e de l'étape, remportée par l'Espagnol David López García, cela lui permit d'engranger de nombreux points pour le classement de la montagne, dont il remporta le trophée final, comme en 2009.

Vuelta 2010 : Vincenzo Nibali à droite, avec le maillot rouge de leader, et David Moncoutié au centre, avec le maillot à pois bleus de meilleur grimpeur

Une particularité de cette étape, en forme de clin d'œil amusant : sur le tronçon situé entre le Coll de Rates et La Nucia (indiquée par un "S" sur le profil), les coureurs sont passés dans les trois villages où se situent mes origines maternelles : Tàrbena (lieu de naissance d'une de mes arrières-grands-mères), Callosa d'En Sarria (les parents de mon grand-père maternel y ont vu le jour) et Polop de la Marina (où ma grand-mère maternelle et son père sont venus au monde). Je ne sais pas si le peloton avait été prévenu de cette curiosité!…

Vuelta 2010 : Profil de la 9e étape "Calpe - Alcoy"

SUR LE PARCOURS DE CETTE ÉTAPE

Au cours de nos vacances, nous sommes montés à l'assaut de 6 des 7 cols proposés sur cette étape... mais pas tous le même jour, et pas forcément dans le sens où les abordaient les coureurs! Voici les noms de ces sommets tels qu'ils apparaissent sur le profil de l'étape, dans cet ordre :

  • Coll de Rates
  • Alto de Guadalest
  • Alto de Confrides
  • Alto de Tudons
  • Puerto de Torremanzanas
  • Puerto de Benifallim


Coll de Rates

Le premier dans l'ordre du parcours est le Coll de Rates (635 m d'altitude).
➜ Circuit de Tàrbena, Coll de Bixauca et Coll de Rates
➜ L'Auberge rouge ou l'Auberge espagnole

Coll de Rates (635 m), 23 avril 2012

Alto de Guadalest (ou “Altet del Canonge”)

Le sommet désigné sur le profil sous le nom de l'Alto de Guadalest (680 m) s'appelle en réalité l'Altet del Canonge. Il est situé sur la commune de Benimantell et fait face au village de Guadalest. Ce n'est pas un col au sens strict, mais son ascension par le côté emprunté par les coureurs est difficile, avec des pourcentages élevés.
➜ Voir mon récit : Tour de l'Aitana (14/07/2011)

Altet del Canonge, 680 m (photo 14 juillet 2011)

Alto de Confrides (ou “Port d'Ares”)

L'Alto de Confrides (980 m) est désigné dans le catalogue des cols d'Espagne (Club des Cent Cols) sous le nom "Port d'Ares". La pente est régulière et modérée.
➜ Voir mon récit : Guadalest et Port d'Ares (Confrides) (16/04/2012)

A proximité du Port d'Ares, 16 avril 2012

Port de Tudons

Une autre fois, nous avons fait le Port de Tudons (1024 m), suivi du Port de Benifallim (1010 m) et du Puerto de Torremanzanas (900 m), un circuit de 68 km avec 1500 m de D+. A noter que nous avons fait le circuit à l'envers par rapport au trajet suivi par les coureurs de cette Vuelta, ce qui rendait les deux premiers cols plus longs et plus durs (19 km de montée pour Tudons et 6 pour Benifallim).

En revanche, "Torremanzanas" ne faisait plus que 3 km dans le sens où nous l'avons abordé — au lieu d'une vingtaine par le versant opposé…
➜ Voir mon récit : Port de Tudons et Port de Benifallim (20/04/2012)

En juillet 2011, je l'avais abordé par le même versant que les coureurs de la Vuelta 2010.
➜ Voir mon récit, déjà cité plus haut : Tour de l'Aitana (14/07/2011)

Port de Tudons (1024 m), 20 avril 2012

Puerto de Torremanzanas (ou “El Collado”)

Le col désigné sur le profil par le nom Puerto de Torremanzanas s'appelle en réalité "El Collado", aussi bien sur les cartes que dans le catalogue des cols d'Espagne. Nous l'avons abordé depuis Torre de les Maçanes (nom valencien de Torremanzanas), par son versant le plus facile. Le col ne fait que 3 km de ce côté-là, au lieu d'une vingtaine par le versant opposé, celui proposé par la Vuelta 2010…
➜ Voir mon récit, déjà cité : Port de Tudons et Port de Benifallim (20/04/2012)

La photo ci-dessous montre le début du versant que nous avons descendu… et que les coureurs abordaient dans le sens de la montée… C'est loin d'être aussi vertigineux qu'en vrai! La pente y avoisine ici les 14%.

Descente à 14% après El Collado

Port de Benifallim (et Port del Rentonar)

Pour les collectionneurs de cols, le Port de Benifallim est généreux car on en a deux pour le prix d'un. Son proche voisin le Port del Rentonar est offert sur un plateau, c'est le cas de le dire. Curieusement, sur certaines cartes, seul ce dernier est mentionné. Sur le terrain, en revanche, pas de panneau pour le “Rentonar”. Seul le Port de Benifallim est panneauté.
➜ Voir mon récit, déjà cité : Port de Tudons et Port de Benifallim (20/04/2012)

Port de Benifallim (1010 m)

Les lecteurs intéressés retrouveront sur notre site tous les articles qui détaillent les différents parcours au cours desquels nous avons sillonné ces routes et franchi ces cols et sommets.
➜ Voir : Marina Baixa 2012

Claude
Photos personnelles

jeudi 26 avril 2012

« L'AUBERGE ROUGE » ou encore « L'AUBERGE ESPAGNOLE », À TÀRBENA

RESTAURANT DE TÀRBENA, PROVINCE D'ALICANTE (ESPAGNE)

Soyez rassurés, je ne vais pas vous raconter un film célèbre mais vous parler plutôt d'un "ravito" sortant de l'ordinaire, dans une « casa » à l'atmosphère surprenante : la CASA PINET.

L'ascension du Coll de Rates (1), réservée pour le final de l'un de nos parcours (la cerise sur le gâteau !), nous a ouvert l'appétit.

(1) Voir l'article de Claude au sujet de cette balade.

Claude a donc pris la décision de déjeuner — à 14h30, heure tout à fait raisonnable pour avoir l'assurance d'être servi en Espagne — à Tàrbena, berceau d'une partie de ses ancêtres. Comme beaucoup d'autres communes de cette région montagneuse, pourtant si proche de la mer, Tàrbena est un village perché — à 578 m d'altitude — situé dans la Province d'Alicante, en Communauté Valencienne, dans un lieu chargé d'histoire.

Tàrbena

A l'entrée du village, d'intéressantes informations historiques et touristiques figurent sur un panneau qui nous apprend par exemple que le village est jumelé avec Santa Margalida, sur l'île de Majorque, village d'où sont partis des émigrants qui, vers 1610, sont venus repeupler Tàrbena, village devenu désert après l'expulsion des Morisques en 1609…

Vue générale sur Tàrbena

Le restaurant, choisi au hasard, est accolé à l'église du village, monument de référence pour d'importantes célébrations religieuses. Sur la photo ci-dessous, on distingue à l'extrême droite (un comble!) les drapeaux qui ornent la façade de la "Casa PINET"…

L'église de Tàrbena… et la Casa Pinet (façade blanche)

Paula, la serveuse, nous accueillit sur le pas de la porte, nous « priant » de bien vouloir laisser nos vélos à l'extérieur, à l'entrée de l'établissement (traduisez : sécurité contre le vol garantie). J'en déduisis qu'il ne devait pas y avoir de voleurs ou, si voleurs il y avait, qu'ils devraient avoir de gros mollets et de l'entraînement au brevet montagnard pour oser s'emparer de nos montures !

Restaurante "Casa Pinet"

En pénétrant dans la salle, je fus saisie par le décor (pas d'un film !). Était-ce la caverne des brigands ? (2)

(2) Un document affiché dans le restaurant nous a appris que le grand-père du restaurateur fut effectivement un "bandolero", c'est-à-dire un brigand!…

Ici, je compris sur le champ, que les occupants n'avaient pas déposé les armes mais avaient hissé haut les fusils et les pistolets (de corsaires ?) jusqu'à les suspendre aux poutres apparentes du plafond. Confirmation : nos vélos, sans antivol, ne s'envoleraient pas ! Je n'étais pas au bout de mes surprises. Au centre de la salle de la Casa Pinet (Pinet est le surnom du patron) trônait une fontaine en pierre et tout autour, je découvris un véritable musée du « socialisme marxisme indépendantiste » (eh oui, cela existe !), un entrepôt de souvenirs de la lutte internationale ! Les murs, entièrement recouverts d'innombrables photos, de coupures de presse parfois jaunies, d'affiches, font référence à l'âge d'or du communisme sous toutes ses formes. Nous avons dégusté, sous les regards du Che Guevara, de Castro, d'Hugo Chavez, de Salvador Allende et de Lénine, une nourriture de pays, traditionnelle: sobrassada i botifarra — traduisez "soubressade" et "boudin noir"—, spécialités apportées il y a un peu plus de quatre siècles par les familles venues de Majorque.

Le drapeau avec la faucille et le marteau flottait au-dessus de nos marmites ! Depuis notre table, nous pouvions consulter les paroles de l'Internationale, retranscrites non pas sur un tableau, mais sur le mur.

Sous l'œil du "Che"

Sur place, nous n'avions pas vu la faucille et le marteau, pourtant immanquables!... Nous ne les avons remarqués qu'après coup, sur la photo! Il faut dire qu'il y avait tant de choses sur ces murs!...

En quittant ce "point de convivialité", le patron — Pinet! — nous a tendu sa carte de visite, illustrée d'un arbre dont les racines semblent être aux couleurs du drapeau catalan ou valencien, et dont le feuillage vert arbore fièrement la faucille et le marteau... On peut lire les slogans de la maison, écrits en Valencien : « i la fruita serà millor que la flor promesa » (Et le fruit sera meilleur que ce que promettait la fleur) et « al servei del meu poble » (au service de mon "peuple" ou de mon "village", le mot "poble" ayant les deux sens en Valencien).

Casa Pinet

Au moment de régler l'addition, Claude, dont une arrière grand-mère était née dans ce village, a évoqué ses origines auprès de Paula, la serveuse. La patron et sa famille qui déjeunaient à une table voisine se sont mêlés à la conversation, ont demandé des précisions... Le nom de famille ne suffisant pas pour identifier quelqu'un, on a recours aux surnoms! Claude indique donc que ses aïeux sont des "Ripoll" connus ici sous le sobriquet de "Arrogants"... Le patron s'est alors écrié: « Mais c'est ma famille! Du côté de ma mère! » Effusions... « Tu reviens quand tu veux! »... Pinet n'a pas précisé si nous serions ses invités... Mais le principe de "l'auberge espagnole" n'est-il pas d'y trouver ce qu'on y apporte?!…

Seconde salle de la "Casa Pinet"

En tout cas, l'ambiance et le décor nous laisseront un souvenir impérissable et amusé, et chaque fois que nous y repensons, nous en rions encore!

Marie-Ange
Avec la collaboration de Claude

Note : Ce restaurant n'est plus à Tàrbena aujourd'hui (janvier 2019). Il a été transféré à Alcalalí.

TÀRBENA, COLL DE BIXAUCA ET COLL DE RATES

Deux jours plus tôt, nous étions déjà passés à Tàrbena et nous étions allés jusqu'au Coll de Rates par son accès le plus facile… Facile, facile!… Encore fallait-il déjà monter précédemment jusqu'à Tàrbena: environ 6 km à 5,5 %… puis franchir un premier col anonyme et non répertorié dans le catalogue des cols d'Espagne (592 m), mais qui mériterait d'y figurer.

Dans la montée vers Tàrbena

En arrivant au Coll de Rates, j'avais dit à Marie-Ange, pour la taquiner : « Ça ne compte pas ! Pour pouvoir dire qu'on a monté le Coll de Rates, il faut l'aborder depuis Parcent! »

Premier passage au Coll de Rates, en venant de Tàrbena : trop facile!

Tout en sachant que je la taquinais, elle a relevé le défi!

Pour le plaisir, j'ai proposé de faire une petite boucle de 45 km, au départ de Tàrbena, avec 2 cols au programme. Proposition retenue…

Ce circuit nous a donc permis, après un bon échauffement passant par le Coll de Bixauca (771 m), de nous "tester" sur le Coll de Rates (628 m)...

Vue sur le Vall de Tàrbena en montant au Coll de Bixauca. Au fond : le Coll de Rates

En venant de Tàrbena, la route du Coll de Bixauca suit souvent le flanc de la montagne. La pente n'est jamais sévère, ce qui n'est pas du tout le cas lorsqu'on l'aborde dans l'autre sens.

Non loin du Coll de Bixauca (771 m)

Après le Coll de Bixauca, on redescend rapidement vers Castell de Castells par une pente qui avoisine les 10-12%. Au bas de la descente, à l'entrée du village, on traverse un joli ruisseau.

Castell de Castells

Nous ne nous attardons pas à visiter le village et nous prenons la route de Parcent.

Vallée après Castell

Sur la route de Parcent, je prends la peine de faire une halte "photo" en l'honneur d'un olivier remarquable… Il doit être très vieux car le tronc est complètement creux. Et il doit manifestement avoir beaucoup de valeur sentimentale pour certaines personnes car les propriétaires du terrain ont construit une clôture qui le contourne!

Un olivier remarquable!

Peu après, on commence à apercevoir au loin le Coll de Rates.

Coll de Rates, aperçu depuis la route de Parcent

Nous arrivons à Parcent, où nous ne nous attardons pas non plus.

Parcent

Dans la montée du Coll de Rates, je n'ai pas pris de photos, le but étant « faire la montée ».
Environ 6 km d'ascension avec une pente moyenne de 5,3 %. Une fois au sommet, je prends quelques photos en attendant Marie-Ange.

Vue partielle de la Marina Alta, depuis le Coll de Rates

Le piton rocheux qui domine le col s'appelle la Penya Talai

Penya Talai, vue depuis le Coll de Rates

Je zoome sur Marie-Ange en plein effort dans la montée…

Marie-Ange en plein effort

Ouf! Ça y est! Cette fois, ça compte! C'est le "vrai" Coll de Rates!…

Marie-Ange en termine avec le Coll de Rates

Au sommet du col, se trouve une installation, unique à ce jour en Espagne, qui prouve l'intérêt de cette ascension : un sas de chronométrage permanent…

Coll de Rates, le poste de chronométrage

Si j'avais eu la tentation de vous parler de mon temps personnel, les résultats affichés sur la cabine m'en auraient dissuadé... La meilleure féminine a monté ça à 21,2 km/h de moyenne, le record masculin se situant à 27,6 km/h!... Je me garderai donc de vous dire qu'en grimpant à 12 ou 13 à l'heure, j'avais l'impression d'avoir bien assuré le coup... de pédale! Bref, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois!

A propos du chronométrage "Parcent - Coll de Rates"

Il ne reste plus qu'à retourner à Tàrbena, par une route très agréable, entre vallée et montagne (Serra del Ferrer).

Vall de Tàrbena et Serra del Ferrer

Route qui se termine par un dernier petit effort, la remontée jusqu'au col anonyme que j'ai déjà évoqué en début d'article.
Et après l'effort… le réconfort! Mais je n'en dirai pas plus. L'épisode "Terroir et Gastronomie" est à découvrir dans l'article de Marie-Ange.
➜ Voir L'Auberge Rouge ou l'Auberge Espagnole

Claude
Photos personnelles

vendredi 20 avril 2012

ORXETA : PORT DE TUDONS ET PORT DE BENIFALLIM

L'idée de ce parcours, c'était d'enchaîner deux cols à plus de 1000 m. Quant on démarre à une altitude inférieure à 200 m, ça fait déjà de beaux dénivelés… Après coup, en étudiant les cartes locales et le catalogue des cols espagnols, nous avons eu la surprise de découvrir que nous avions franchi deux autres cols. Cependant, le Port del Rentonar, lui aussi à plus de 1000 m, est très proche du Port de Benifallim et ne nécessite pas une ascension supplémentaire. Quant au Collado, il n'est pas difficile et assez court en venant de La Torre de les Maçanes.

Profil du parcours

Comme on le voit sur le profil, l'ascension la plus longue est la première : environ 19 km d'Orxeta au Port de Tudons.
  • Départ : Orxeta
  • Distance : 68 km
  • D+ : 1514 m

Les quatre cols (altitudes données par le catalogue du "Club des Cent Cols") :
  • Port de Tudons, 1031 m (1024 sur le panneau)
  • Port de Benifallim, 1003 m (1010 sur le panneau)
  • Port del Rentonar, 1020 m
  • El Collado, 899 m (connu aussi sous le nom de "Port de Torremanzanas")
Dans la descente du "Collado", en allant vers Relleu, nous avons pu constater qu'il y avait là des pourcentages supérieurs à ceux que nous avons rencontrés en montant. En sens inverse, le parcours doit donc être sensiblement plus dur sur certains tronçons.

Résumé en images

Début de l'ascension, après Orxeta… Il y en a pour près d'une vingtaine de kilomètres!

Vue sur Sella et la Serra du même nom

Première ascension terminée : Port de Tudons (1024 m)

On redescend ensuite vers Penàguila

Fin de la seconde ascension : Port de Benifallim (1010 m)

Sur la route de "El Collado"

En montant vers "El Collado" : une route parfaite

Descente après "El Collado" : il y a des passages à forte pente (14%)

Ruines près de Relleu

Paysage exotique près de Relleu

Encore près de Relleu

Et toujours près de Relleu

Puig Campana, au loin, vu depuis Relleu

Suite de la descente après Relleu… La fin du parcours est proche.

lundi 16 avril 2012

GUADALEST ET PORT D'ARES (CONFRIDES)

Aujourd'hui, c'est un parcours de 70 km avec 1260 m de D+ qui nous attend. Ce n'est pas de la haute montagne, mais une succession d'ascensions qui va nous mener jusqu'à un col qui culmine tout de même à près de 1000 m d'altitude, 966 m pour être exact. Au départ, à L'Alfàs del Pi, on est à environ 80 ou 100 m d'altitude, ce qui donne une idée du dénivelé…

En quittant notre hébergement,  on commence par une côte de 4 km qui nous amène à La Nucia.
C'est ensuite, une première petite descente vers Polop, suivie d'une seconde jusqu'au pont qui enjambe le Rio Guadalest.

Descente vers Polop à la sortie de La Nucia. Au fond, le Monte Ponoig (photo 2011)

On s'élève ensuite jusqu'à Callosa d'en Sarria pendant 2 km (pente moyenne : 4,6%).
Après Callosa, on remonte la vallée du Rio Guadalest, en direction de Castell de Guadalest, en suivant une route à flanc de montagne. Ça monte en pente douce pour l'instant. Nous nous arrêtons pour grignoter une barre et nous hydrater…

Halte après Callosa

Prendre des photos aussi… La vue sur le Monte Ponoig (ça se prononce "ponotche") et le Massif de l'Aitana est superbe.

Vue sur le massif du Monte Ponoig et l'Aitana, après Callosa

La route redescend pour traverser de nouveau le Rio Guadalest, puis c'est la montée en suivant la vallée jusqu'à Castell de Guadalest. Depuis le pont, on compte 6 km de montée à 5% de pente environ (près de 300 m de dénivelé).

Vallée du Guadalest (photo 2011)

Le village de Guadalest (ou Castell de Guadalest) est très pittoresque et très touristique.

Castell de Guadalest (photo 2011)

Après Guadalest, il y a un peu de plat jusqu'à Benimantell puis c'est un faux-plat montant assez long. En tout 6 km au cours desquels on s'élève de 120 m, soit 2% de moyenne.
Ensuite, commence la partie la plus pentue de la montée vers le col qui dure 8 km, avec 350 m de D+ et 4,3% de moyenne.

Nous n'avons pas effectué cette ascension en continu car, une fois arrivés à Confrides, nous avons exploré une petite route très pentue en direction de la Font de l'Arbre, histoire de nous rendre compte de l'état de la route. Après quoi, nous avons décidé de nous autoriser un petit restau à la cuisine typique mais présentée de manière originale : El Pirineo.

La fin de la montée en début de digestion, ce n'était sans doute pas une bonne idée… Mais monter en ayant faim, pas davantage!

A l'approche du col

Selon les documents consultés, le col s'appelle soit Port d'Ares (selon le Club des Cent Cols et sur la cartographie espagnole), soit Port de Confrides (sur notre carte Michelin). Dans les deux cas, l'altitude est de 966 m. A noter que dans le catalogue des cols d'Espagne, il existe à proximité un autre col nommé Port de Confrides (876 m). Il s'agit d'un col muletier.

Quand nous atteignons le Port d'Ares, nous cumulons déjà 1090 m de D+ depuis le départ.

Marie-Ange au Port d'Ares ou Port de Confrides (966 m)

Nous ne continuerons pas par la route visible sur la photo ci-dessous car elle nous imposerait l'ascension du Port de Tudons (+ de 1000 m) et de quelques autres côtes, avec au final un kilométrage beaucoup plus conséquent.

Panorama depuis le Port d'Ares

Nous faisons donc demi-tour. Retour à Confrides, puis passage par Benifato pour rejoindre l'Altet del Canonge sans passer par Benimantell. Dernier effort du jour avec 110 m de D+ en 2 km (5,5% de moyenne).

Il n'y a plus ensuite qu'à se laisser descendre. La pente de ce côté est parfois impressionnante, plus de 15% par endroit. Il m'est arrivé d'approcher les 75 km/h en VTT dans cette descente! Il y a de belles lignes droites où on peut prendre de la vitesse, mais aussi des virages serrés où il faut tout de même maîtriser : restons prudents!

Descente vers Polop, puis L'Alfàs (photo 2011)

Marie-Ange s'est juré de revenir sur cette route finale, mais pour la faire dans le sens de la montée. Chiche!

Claude
Photos personnelles 2012 (sauf mention contraire)